DAMIEN SIOBUD (OU NEIMAD SIOBUD)
Pseudonymes de Damien Dubois, né en dé-cembre 1963 en Mayenne, auteur du site internet www.amusantmusee.eu, des livres, Lila, Linou et Nous, où il décrit deux aventures, ainsi que Les petits petons et les temps suspendus, humour et poésie sur quelques êtres attachants à deux et à quatre pattes à la vie singulière. Son avant-dernier ouvrage, Ma plume à Pierrot, belle histoire d’amitié, a lui été traduit en américain (My Pen for Pierrot) et bientôt, le sera en espagnol.
Ce livre parle de relations humaines, mais de relations masculines, amis, père-fils, et indésirables.
Le tout dernier livre, Ex-time & In-time : l’humain debout, parle d’amis dignes qui échangent via Internet des points de vue, sympathies, aventures sans faire dans le suspense, expériences… en toute authenticité fraternelle. Vous entrez ici dans une intimité qui n’a rien de malsain.
Historique
Jeune, après deux déménagements de départements différents, il perd son meilleur ami d’un suicide, alors qu’ils sont tous les deux en pleine adolescence. Sa scolarité s’en ressent malgré de visibles prédispositions en art plastique qu’il hérite de son grand-père paternel, Raymond Dubois, sculpteur catholique en art religieux (art sacré). Il est doué en langues grâce à divers séjours en région londonienne dès onze ans, puis en Allemagne, et finit l’année avec un classement en allemand de deuxième élève du collège. De même, au BEPC, il obtient un 19,5/20 en mathématiques, après une moyenne de 6/20 dans cette matière l’année sco-laire du décès. Ses résultats, malgré ce brevet, ne sont pas remarqués du corps enseignant.
Réorienté par ses parents, qui le mettent à l’internat au lycée technique, il reprend ses études en main, passe son diplôme de fin d’études série E (sciences et techniques), qu’il obtient, et par économie pour ses parents, dont le père, directeur d’un bureau de poste, a encore été muté (dans la Vienne), repasse un bac, mais celui-ci scientifique (Bac C), où il enrichit sa culture et profite du cinéma à côté de ce bureau de poste.
C’est seulement adulte qu’il apprendra de sa mère que le professeur de dessin qu’il avait eu au collège lui avait dit qu’il n’avait jamais eu d’élève aussi doué (à l’époque, car il n’exerce plus de longue date).
Il recroise ce professeur de dessin à l’examen du bac E. Est-il en confiance ? Il tire d’une empreinte de basket imprimée et à compléter à l’épreuve d’art plastique, un dessin au Rotring (crayons faits pour le dessin industriel) d’un harponnage de baleine. Le 18,5/20 coefficient 1 ne suffit pas à lui donner son bac…
À l’épreuve du bac C, il hérite là d’une simple courbe (une trajectoire de projectile) aussi à compléter, il n’obtient qu’un 1/20. Ne voyant pas comment mettre à cette matière un tracé de physique nucléaire non harmonieux (par une dizaine de points mathématiquement placés sur une droite fictive et sans intérêt artistique, car la science fait mieux), il a choisi de représenter au pinceau un dessin raté, dans l’urgence, d’un gigantesque aileron de requin et d’un baigneur ─ il avait été marqué par Jaws (Les Dents de la mer), qu’il avait vu au cinéma à Londres, en anglais, à l’âge de onze ans et demi (l’âge légal en France était de treize ans).
Damien est lent (aux tests psychotechniques, il ne fait que très peu de fautes mais manque de temps et ne remplit pas la fin des tests), il obtient, pour lui, une victoire en français par un 11/20, puis en philosophie avec 13/20 au bac, se souvenant de ses 0/20 en sixième en orthographe, qui l’auront marqué (avec sa professeur autoritaire au manteau en peau de bête et à la Citroën CX en vogue). Il sait donc s’exprimer à l’oral et à l’écrit à dix-huit ans et reprend confiance.
Damien manque de présence d’esprit, mais Neimad, lui, n’en manque pas : en dix minutes, par jeu, il écrit Papa (immobile), « fable » destinée à son père, qu’un peu de foi sauvera, huit jours après la parution de son livre, ne cherchant (cf. Picasso : « je ne cherche pas, je trouve ») que peu de poésie, sinon celle de l’humour.
Le père de Damien, depuis la parution du livre, semble enfin croire en lui, donne une part d’attention (au professionnel, pas à l’humain) à l’opposé de celle qu’il lui a montrée après son départ de l’Amusant Musée. Les ambitions de Jean-Vianney ont toujours été assez proches, mais la méthode de Jean n’est pas la même, Damien souhaitant travailler comme il peut, quand il le peut (de jour comme de nuit) et se créer son emploi. Jean et son épouse ont été trop ambitieux pour Damien, lui ayant demandé avant ses sept ans s’il « voulait devenir président de la République ». Damien n’a que l’ambition de bien voter...
Le bac C obtenu (équivalent du bac S de nos jours), il tombe amoureux d’une jeune femme considérée par des proches, il l’apprendra plus tard, comme « une petite allumeuse ». Après qu’elle a à nouveau tenté des récidives qui l’auront détruit, il arrêtera beaucoup plus tard de croire en cet amour (découvrant tardivement la réputation de la demoi-selle). Il se fait à l’idée salvatrice qu’elle était nymphomane.
N’ayant pas récupéré de deux jumelages, un au Burkina-Faso (il paie le trajet par un emploi aux espaces verts en juillet 1981) et un en Belgique (intronisé à la bière comme représentant des jeunes de Loudun), en août 1982, le jumelage se concrétise à même sa ville… Il déprime à l’université, fait des crises de délire.
Damien est hospitalisé à deux reprises une dizaine de jours (sur trois années dans un Institut universitaire de technologie). Pendant l’interruption universitaire de quelques mois, il termine une fresque murale de sa chambre (dont il emportera la principale partie chez ses parents).
Son goût dans le vent de l’époque pour les films fantastiques, le cinéma et la publicité est à l’origine de sa rechute, ne ratant pas sur l’année les meilleurs films, y compris un festival du film fantastique et « la Nuit des publivores ». Il perd le goût de l’image animée vers trente-cinq ans, trop sensible, car averti des effets artistiques. Il aura cependant profité des films d’art et d’essai à Londres (à Everyman cinema), en anglais plus qu’en français, et risquera l’école Louis-Lumière, mais échoue, frôlant la moyenne à la deuxième partie de l’examen. Il travaille en même temps dans un commerce chez un artisan photographe pendant six mois, commerce mal situé qui ne survit pas, où il est obligé de terminer son mémoire sans grande poésie (et sans moyens).
Son intention à l’IUT était de s’affranchir de l’autorité de son père et d’avoir un diplôme en poche pour être financièrement libre et exercer dans la photographie. Il se savait des lacunes en technique et a choisi ses études plus pour les combler, s’instruire et cultiver d’autres facultés.
Toujours à Poitiers, il se risque à une formation de projectionniste, obtient la théorie haut la main, mais fait l’erreur d’entreprendre, en même temps, un scénario fantastique et humoristique qu’il réessaiera de mûrir sur des bases plus scientifiques par la suite. Mais dans les deux situations, cela le mène à la maladie (surmené, il se voit à un mètre au-dessus du sol au moment de l’épreuve de montage de film lors de l’examen pratique).
Environ un an plus tard, il souffre de névralgies pour des raisons professionnelles et sentimentales alors qu’il a une bonne place en bureau d’études dans le Loir-et-Cher. L’exposition de photographie qu’il y fait le sauve professionnellement car intellectuellement : il quitte son emploi pour la photographie à Paris, quelques collègues de travail étant « des râleurs finis ».
Les diplômes et savoirs acquis, il n’a pas le tempérament technique et d’un père petit bricoleur hérite seulement de l’esprit poétique et observa-teur, l’intelligence et la culture des deux parents, mais sous l’effet d’un traitement pharmaceutique à vie, il ne peut les faire fructifier. Il quitte la photographie, puis l’enseignement technique, fait un détour par l’IUFM de Tours, bien classé au concours interne d’entrée, mais il remarque des « œillères dans cette académie et corps de métier ».
Il tente le tout pour le tout à l’oral de l’examen final malgré de bons résultats à toutes les autres matières du concours et est éjecté avec une note en enseignement de l’art plastique ─ qu’il attribue à son dossier médical ─ de 2,5/20 à l’oral de la dernière année du concours interne, ou il soutenait qu’au moins dans son art, il faut faire confiance à l’enfant. Il ne veut pas comparer les œuvres de ses élèves à celles des artistes passés, les considérant comme contemporaines et à venir : De ce fait, le commentaire a été : « aucune connaissance en art plastique ».
Il voit donc l’enseignement dans cette académie comme rétrograde et non novateur, ne doutant pas, lui, de son vécu. La note bien inférieure à 7/20 est éliminatoire, prouvant qu’il a perdu son temps dans le professorat des écoles et que l’incompatibilité avec son ex-direction ne dépend pas de lui.
C’est sans regret qu’il part comme suppléant dans l’enseignement technique, reprend une formation pour adultes dans la DAO en 1995, fait un contrat de deux ans, joue sa promotion par un FONGECIF (année de réorientation à laquelle il a droit après dix ans de métier) de 1997 à 1998 et est détaché pour la Belgique, qu’il apprécie, découvrant la gestion mécanique de la base de données, puis chez PSA à Vélizy, où il ne se trouve toujours pas dans son élément (ville usine).
Bien plus tard, à cinquante-trois ans, il est plus à l’aise et capable d’improvisation à l’écrit.
Mais les passages obligés, il doit les surmonter avant.
Il voyage de contrat en contrat, ne trouvant pas l’équilibre dans son travail de dessinateur industriel (ni l’équilibre sentimental), ayant pourtant étudié pour exercer dans les énergies novatrices, énergies qui l’intéressent trente-cinq ans trop tôt sous l’influence de Jean-Luc Perrier, ingénieur réalisateur d’un four solaire (l’héliostat) qui fournissait l’hydrogène liquide pour alimenter sa Simca 1000, faisant ainsi l’aller-retour Angers-Poitiers…
Jean-Luc Perrier décède sur le trajet de Poi-tiers, où résidera après sa mort l’héliostat. Damien ne croit pas à sa mort accidentelle (Jean-Luc est mort sur une ligne droite qu’il connaît bien, doublé par un camion qui s’est rabattu trop vite, entre Doué-la-Fontaine et Loudun. J.L. était le premier à faire la morale à ses élèves en cours de technologie sur leur conduite en voiture ). Il réalise à l’IUT en 1983, au fer à souder, une sculpture où il écrit son propre prénom à l’envers : « NEIMAD ». (Plus tard, il attribue à ces brasages une hypersensibilité aux lumens qui, ajoutée à son traitement, lui crée des crises de mal-être, voyant avec les yeux de Johannes Vermeer, son œil étant focalisé sur le moindre détail, comme dans La Jeune Fille à la perle.)
En 1999, il se risque à un emploi dans l’association fondée par son père, « l’Amusant Musée ». Il a toutes les responsabilités pour lui, doit créer son emploi et, par la force des choses, logeant quasiment au travail, il se désocialise. C’est « le cordonnier le plus mal chaussé » car entre son père et lui, la relation se dégrade, et lui au travail prend l’humour au sérieux, bien-sûr.
C’est, en foyer d’accueil médicalisé, la continuité d’une activité intense, même en FAM, où il continue sur sa lancée de développer son site, et, sans l’avis du personnel, travaillant essentiellement de nuit, il s’enregistre comme autoentrepreneur dans la vente de petits jouets de style anglais de la fin du XXe siècle le 6 juin 2009, et à partir de 2011 sur www.petit-jouet-pas-cher.com, le site précédent, www.amusantmusee.com, n’étant malheureusement pas fait pour la vente, car trop important et donc trop lent. Les deux sites sont vendus fin 2017.
Il quitte le FAM au bout de quatorze mois en juillet 2009 grâce à Christiane G., adulte handicapée de son âge, et, elle, sous protection judiciaire. La curatelle de sa compagne fait en 2012 une erreur administrative (qui le met en porte-à-faux de six mille euros) : il est obligé de fermer son auto entreprise et continue malgré un lourd traitement ses activités bénévoles internet pour l’association L’Amusant Musée, dont il est président et qui sera douloureusement arrêtée en février 2017. Les sites, eux, continueront à vivre pour les passionnés, à ses frais, pendant dix mois.
Entre-temps, Neimad a entrepris, en automne 2016, un livre, où il décrit ses passions : son activité bénévole, sa femme, ses amis et ses chats qui ficellent les textes de ce premier roman.
Avec un passé professionnel de quatre ans dans l’enseignement, il veut faire de son ouvrage un manuel scolaire. Le succès de cette œuvre sera la preuve pour lui que l’école expérimentale qu’il a vécue pendant huit à neuf ans dans le troisième cycle n’était pas un échec (école qu’il a un peu oubliée, mais où il était enseigné l’espéranto), malgré sa difficile année en sixième dans une troisième nouvelle ville. Neimad, en effet, toute sa vie, ne passera jusqu’à la quarantaine qu’en moyenne trois ans dans les villes de ses emplois, y compris à East Ham (banlieue est de Londres), Paris et Saint-Ouen, La Louvière (Belgique, près de Charleroi), puis Nevers avant de rentrer dans la Sarthe, où il a passé les deux premiers mois de sa vie chez ses grands-parents paternels et où il s’installe plus tard, pendant huit ans. Ce logement est d’abord celui de son père. Ce dernier croit, à tort, qu’il a volé dans la caisse du musée. Avant que la décision de l’éjecter des lieux lui soit signifiée, Neimad quitte ces locaux humides.
Il se demande tardivement si son père tiendrait plus à sa maison de naissance qu’à son fils et si cet emploi simulé n’avait pas pour seule fin de garder la maison intacte.
Neimad a toujours été reconnu sous le nom Damien, même dans ses différents emplois, prénom parfois confondu avec son nom de famille (comme dessinateur industriel tandis qu’il est prestataire). Il est souvent appelé par son prénom pour sa sociabilité d’avant sa prise de responsabilité à l’Amusant Musée.
Monsieur le ministre F., quand il apprend par son fils que Damien considère une vieille Bible de 1592 qu’il possède comme la simple trace du plus grand best-seller occidental (à l’origine aussi des censures et autodafés de l’Église), ne cautionne pas le musée. Damien, redevenu Neimad, se trouve donc en 2008 en foyer d’accueil médicalisé, bâtiment projeté dix ans avant par le maire pour « le bien-être » des habitants de la région, tous plus ou moins victimes de l’Église et de ses canons.
Damien (comme Neimad) ne néglige pas la probabilité de puissance(s) (divine(s) ?) supé-rieure(s), mais ne croit pas (comme sa mère) que celle(s)-ci guide(nt) l’Église dans tous ses gestes, réflexions et actes. Les confessions de monsieur F. à l’abbaye de Solesmes lui paraissent trop bien protégées. Avant cela, il a appris d’un itinérant aux connaissances acerbes, habitué des bibliothèques des abbayes, que le Christ a bien existé (cela, dès l’enfance, lui paraissait évident) et était d’ailleurs, comme d’autres, bon vivant. Neimad considère que la genèse de la Bible n’est que culture, parmi des cultures, celles-ci, la sienne aussi, évoluant au fil des vents.
Damien, comme Neimad, espère qu’il se souviendra jusqu’au dernier jour de ses grands-parents qui auront nourri de nombreuses âmes comme de nombreuses bouches. En effet son grand-père maternel (côté Thérèse Davière, aussi « sainte » des petites choses et fille de Paul et Mathilde) avait dit au père de Damien, sans doute après avoir eu ses dix-sept enfants, qu’« ils étaient plus ceux du Bon Dieu que les siens », ayant une femme trop pratiquante pour lui. Le grand-père côté paternel (d’une souche noble côté maternel) voulait, lui, sacrifier son fils en en faisant un prêtre. Ce choix qui n’a pas été celui de Jean-Marie-Vianney (fils de Raymond et Marie-Louise) qui a, lui, fait un fils non désiré, mais a essayé de l’assumer, donnant la priorité à sa propre carrière.
Neimad, lui, n’aura pas d’enfant, suit la vo-lonté de sa conjointe à vingt-cinq ans, Pao, vingt-neuf ans, qui veut avorter : elle est étrangère avec visa et n’obtient pas de mariage de Damien. Elle lui dit seulement après l’avortement, ce que lui prend pour la période de séparation, qu’elle aura découvert avec lui l’amour. L’enfant aurait été voué au malheur, Damien était sous traitement, et Pao et lui étaient de cultures trop différentes. Cela a fait leur incompréhension, le mot « amour » étant dit avec tant de distance aux oreilles de Damien, sans sou-venir du regard. Damien aurait souhaité garder l’enfant, il se fâche à ce propos avec cet amour chancelant, l’administratif pesant trop dans la ba-lance et cela se comprend pour Pao. Pour Damien, les sentiments de Pao n’ont pas été perçus. Elle est pourtant elle aussi écrivain, bien avant lui, elle de fictions fantastiques, primée et subventionnée pour venir en France. Peut-être Pao n’a-t-elle pas non plus pu découvrir en trop peu de temps ce qui faisait leurs différences.
Plus tardivement, il ne souhaite pas reproduire l’éducation qu’il a eue et faire d’un enfant son jouet comme il le constate dans de nombreux cas, par respect pour Pao incomprise et l’enfant qui n’est pas, qui n’est plus.
Damien Dubois, pacsé en août 2014 avec Christiane, vivra difficilement mais comblé par sa conjointe, sa femme de cœur au grand cœur, dans la région du Maine. Il ne se lasse pas de la décrire, femme handicapée, qui n’en fait pas cas et sait à sa manière « faire avec », dans la bonne humeur.
À l’IUT, il profite d’un exposé pour interviewer un ami de Jean-Luc. Ce vieil homme aujourd’hui, qui craignait pour sa propre famille, lui avait dit tout bas qu’il ne croyait pas lui-même à cette mort accidentelle et voulait garder le secret. Neimad imaginera dans ses délires que monsieur M., un pied à Loudun, un pied dans les ministères, ambitieux du Futuroscope et de la stabilité de son poste, porte une part de responsabilité dans cette mort et que l’héliostat n’a pas atterri par hélicoptère de Saint-Barthélemy d’Anjou à Poitiers par hasard : on laisse croire trente-cinq ans après que l’héliostat était trop coûteux alors que Jean-Luc, sans doute avec des aides bénévoles, l’avait conçu et construit seul. Malheureusement, le livre que laisse Jean-Luc ne contient qu’essentiellement des données scientifiques aujourd’hui très abordables, peu de plans de l’héliostat, il n’y a pas prévu les avancées colonialistes aux pôles, en mer, en Amérique latine… et technologiques de forage. Pour lui, le pétrole n’en avait plus que pour trente ans et le nucléaire dix en 1980. Même le four solaire d’Odeillo semblait oublié cinq ans après. Personne ne saura jamais quelle est la part de délire de Neimad pour ce cas sur monsieur M, aujourd’hui décédé. L’objet de cet écart est de décrire l’imaginaire de Neimad, partant des observations de Da-mien. Pour Damien, il était de son devoir civique de mentionner ses craintes.
L’enseignant du bureau d’étude de l’IUT de Poitiers, incompétent (et raciste reconnu dans la promotion des années quatre-vingt) qui peut être de ceux qui ont coulé le projet dans un des rares établissements où il était déjà trop tard pour garder le sérieux de l’héliostat (il est exposé, en tant qu’avant-garde, comme pièce de musée, puis plus tard démonté). Cet enseignant a aussi sabordé l’avenir d’au moins deux de ses élèves (dont l’ami d’études de Neimad, Nadji, qu’il a croisé, au chômage dix ans après, à Paris, qui pourtant avait obtenu, avec son fort niveau en mathématiques, des bourses pour suivre ses études en France) doit aujourd’hui sans doute mener une retraite paisible d’enseignant rétrograde, simpliste et xénophobe (et garder son droit de vote).
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