— Je ne prenais pas parti sur l’ex-time, ne le jugeais ni meilleur ni pire, mon manque de discernement me fait réaliser qu’il serait capable du pire. Je romps avec lui pour l’été, ce temps de ta disponibilité, en ferai cet hiver un simple bouche-trou. Le mot qui me concerne est ABSENCE DE DISCERNEMENT à cause de l’ex-time (?) ou peut-être l’ai-je toujours eu (à ne jamais juger).

1 h 30 après : Tu as raison Paddy, l’histoire prouve que la plupart des œuvres humanistes qui rallient les troupes sont détournées à des fins individuelles égoïstes. Je vais donc me contenter de la radio sur l’ordi, vais un peu oublier les réseaux sociaux qui exploitent ou exploiteront au bout du compte la naïveté des gens. Ce n’est pas un constat vraiment présent, rien de méfiant, juste une observation des phénomènes forts de l’histoire, le meilleur exemple que j’en ai vu au cinéma est le film Mission, où le pauvre prêtre se fait assassiner par ses fidèles : tous lésés par une Église, le prêtre le premier.

Je réfléchis toujours, même tardivement, à ce que j’ai écrit : l’ex-time ne serait-il pas une forme de croyance les meilleurs se sacrifient (donc à tort pour moi, je ne suis plus kamikaze) et leurs églises Microsoft, Apple, Android… en seraient-elles peut-être les premiers bénéficiaires ? À méditer.

Je sais qu’on pousse à internet, nous, Paddy. Pour que les autres ne soient pas à la traîne, mais de la même manière qu’on croit à un dieu, n’est-il pas intéressant d’y avoir le moins recours possible (ce sont là deux postulats, croire peu et pratiquer bien). C’est ainsi que je fais avec mon Dieu à moi, c’est ce que je voudrais faire avec le numérique, y croire mais ne pas m’y adonner coûte que coûte, seulement quand il m’aide (l’outil). Amicalement (même si cela fait mauvais genre sur LinkedIn, je peux me considérer comme ami et comme client, mes parents l’ont souvent fait et cela a créé des amitiés pérennes, parce qu’ils se sont choisis).

 

Tu sais, Paddy, l’outil numérique a recommencé à faire de moi un décomplexé à travers www.amusantmusee.com, qui avait du succès par l’humour et les « poésie-jouets » de mon père, mais me coûtait trop cher. J’aurais, je crois, mal fait évoluer ma vie, n’allant même pas au-devant de l’autoentreprise et encore moins vers le geste d’écrire sans lui, serais resté un petit bonhomme dans ma tête. Maintenant, tu as raison, dans la vie matérielle, il peut être bon d’être tout aussi décomplexé que Lacan… même si je ne souhaite pas atteindre ses excès. C’est peut-être grâce à cet outil numérique que j’ai les moyens de Christiane (ma conjointe qui fait ma réussite).