— Tu sais Paddy, j’aurais au contraire envie qu’on mette mes raisonnements maladifs trop douloureux dans une matrice scientifique, pour aider ceux qui passeraient par ces moments trop douloureux de la maladie et trouver la donnée à changer dans une matrice (un simple réconfort) qui fait de moi un parano. La maladie non discernée peut mener à l’autodestruction, moi j’ai eu beaucoup de chance, comme sans doute d’autres qui ont survécu au mauvais geste.

Les médicaments étouffent mes raisonnements-erreurs, je voudrais au contraire qu’on vende mes data (les donner, les vendre, pour moi, peu importe) pour qu’on trouve les mots qui me réconfortent, comme le dirait le bon androïde de I, Robot.

En attendant, j’ai trouvé mieux qu’un androïde, un vrai Ami.

Tu devrais oublier (de mon point de vue) Matrix pour I, Robot, deux fictions simplement, mais une où le bien, la conscience du bien naissent chez un robot. Je trouve que l’on s’invente bien des complications avec les fictions : on pourrait mettre dans chaque circuit une fonction inhibition qui stoppe l’androïde dès qu’il prend « conscience » de mal faire.

L’homme peut toujours tout sur ses machines, de mon point de vue, notre peur d’être dominé (par elles) rend nos idées trop noires. Même les GAFA, pour vendre leurs data, leurs matrices, devront les vendre aux puissances constructives : l’argent est roi, cela a aussi ses avantages.

Tu sais, si on se fait piéger par les réseaux sociaux, les fictions sont aussi trop bien faites, le monde n’est pas manichéen comme au cinéma. De nos jours, de vraies matrices devraient détecter en Hitler l’artiste talentueux avant que, blessé, il ne se transforme en un stratège de la tuerie. C’est là que j’ai arrêté avec les fictions, les sensibles voient l’horreur avant de voir le bon côté des choses. Moi, c’est pour cela que je fais la démarche de prendre mes médicaments, pour voir le bon côté des choses.

Amitiés,