Le point de départ n’en est pas le collectionneur. En 2001 (« l’odyssée du peu d’espace… »), j’ai fait l’achat d’un ordinateur de sous-marque sur les fonds propres du salarié que j’étais. Je faisais moi-même mes bulletins de paye et me rembourserai avec les rentrées du musée, plus d’un an après avoir fini de payer mon crédit. L’outil n’est pas reconnu par le fondateur, mon père, pour autant.
Aux heures du soir sont imprimés les prospectus du musée, envoyés de Durtal jusqu’à Saumur par publipostage.
La création de la base de données personnelles de prospection, des voyagistes, des écoles et maisons de retraite, pour des spectacles itinérants ou au bourg de Juigné se sera faite entre vingt heures et une heure du matin. Ce document, sans les numéros de téléphone, car il est interdit de recopier l’annuaire, sera déposé à la CNIL.
Les heures du soir ne sont pas chômées : tous les prospectus sont imprimés sur une, puis une deuxième imprimante à jet d’encre. Devant le succès des spectacles « objets d’hier et de toujours » dans les maisons de retraite, j’investis dans une troisième machine jet d’encre, cette fois avec les fonds du musée. Mais pour financer l’imprimante couleur laser, il aura fallu reprendre l’ancien schéma en exportant le spectacle à trois cent cinquante kilomètres à la ronde : crédits personnels du salarié, usure de voiture, remboursements kilométriques et, à nouveau, achat d’une imprimante laser moyen débit que, cette fois, j’avais payée avec mon salaire, qui ne dépassait pas peut-être les deux tiers du SMIC. Je n’ose y regarder de peur d’avoir honte qu’« un musée qui marche bien », c’étaient les mots du fondateur, n’ait jamais de son existence pu mieux payer son employé. Il faut tenir compte aussi du fait que je travaillais avec un contrat aidé et que la subvention était dégressive : l’épée de Damoclès, en fait, pour quelqu’un qui doit créer son salaire. De ce revenu, il fallait déduire une grosse dépense de chauffage qui, rien que pour une salle, dans cette vieille maison ─ que mon père m’a d’abord fait payer, puis qu’il m’a prêtée grâce à la pression de ma sœur aînée ─, coûtait à lui seul l’équivalent d’un loyer. (Logé par quelqu’un d’autre que la famille, j’aurais bénéficié d’une aide de la CAF, mais je n’ai pas eu d’autre issue, plus tard, que de déménager pour vivre à deux au rez-de-chaussée d’un HLM, dans un appartement adapté au handicap chez Christiane, ma conjointe et quitter mon emploi, qui ne créait de toute façon pas de salaire. Elle travaillait près de son domicile et n’avait ainsi toujours pas besoin de monter les marches de cette maison de cachet, mitoyenne au musée, ni de lâcher son emploi.)
Avant cela, l’esprit d’investissement, sinon dans des objets de trop de la collection, n’est décidément pas compris du septuagénaire, qui a toujours vécu sur l’argent du contribuable à La Poste, dans sa précédente carrière. Il semblait souvent au salarié, qui deviendra président de l’association, que le fondateur s’occupait, mais ne construisait rien de solide pour la carrière de son employé. Ou alors, la révolution devrait se passer après le départ de mon père, quand il serait octogénaire.
Qu’importe, pour financer le site internet demandé par Jean, il faudra des fonds, ne serait-ce que pour les trois panoramiques oscillants des trois salles proposés avec l’aide d’une administration du tourisme.
Alors… investissement dans un GPS, avant que cet outil soit démocratisé pour les particuliers. Le retraité peut enfin dormir sur les longs trajets d’autoroute et se réveiller pour vérifier l’installation et démarrer son spectacle préinstallé. Plus besoin de prévoir d’arriver à onze heures pour un spectacle d’une heure quarante-cinq qui commençait à quatorze heures quinze, arriver sur place à midi, avant les bouchons, fait l’affaire.
Le retraité ne comprend que tardivement enfin que l’outil électronique GPS aura été d’un grand secours. Pourtant, pour le téléphone portable, cela n’avait pas fait de problèmes… sans doute car la télévision et les journaux l’avaient-ils banalisé.
Comprendra-t-il un jour, ou d’un au-delà, que ces investissements dans les ordinateurs portables, appareils photo numériques, ont été faits aux moments opportuns pour pérenniser un jour le site physique du musée par une trace conséquente virtuelle, un site fait pour être vu dans les moteurs de recherche et qui dépassera les dix-sept mille visites en novembre 2010 ? Après un grave problème de plantage de l’informatique en 2011, l’audience chute brutalement (moi de même, je passe dix jours à l’hôpital), mais reprend son ascension, repartant du tiers de visiteurs, cinq ans après, au bout de maints efforts de référencement, mais surtout de patience, d’observation et d’analyse de statistiques.
C’en a été et ça en restera des heures, certaines dans les hôtels, certaines chez les amis, à retoucher les photos du site avec des logiciels rudimentaires abordables. Ça en aura été des milliers d’heures pour faire un site solide, qui puisse ne pas paraître trop vite « démodé », car un site, ça vit et il faut quelqu’un derrière, « ça consomme et consume aussi ». Le musée a aujourd’hui fermé ses portes au public il y a deux ans et demi. Le site, après cette baisse, reprend sa croissance, qui semble acquise de par les objets de collection montrés et quelques pages d’humour choisi.
Voilà, le site physique du musée a fermé, mais il reste ça, pour ceux qui n’auront pas la joie de l’avoir visité : www.amusantmusee.com.
Le secret de la réussite n’est pas que la volonté, le sacrifice, l’investissement, il est dans l’intelligence de savoir choisir les bons partenaires. Le travail de création de mon père dans les locaux de son père, vétustes et pas aux normes, aura été régulier et phénoménal. J’ai regretté qu’au moment où j’aurais eu l’énergie et l’allant pour refaire le musée dans des locaux sains et sûrs, mon père m’ait freiné et la mairie de Juigné n’ait pas été prête. Après, comme lui, j’étais usé et incapable d’en trouver l’énergie.
Il aurait mieux valu chercher de meilleurs partenaires comme le Crédit Mutuel et une bonne mairie ailleurs plutôt que d’espérer dans le fief de monsieur F., croyant et « pratiquant ». Y persévérer vingt ans, à deux cents mètres à vol d’oiseau des moines de l’abbaye de Solesmes, était naïf sur le plan politique. L’Amusant musée, s’il avait dû réussir, l’aurait pu, mais pas en France, qui n’est pas le pays des collections privées, mais celui des collections publiques qui reviennent cher à l’État. Celui-ci n’a d’avenir avec ses musées eux-mêmes que s’il sait reconnaître les collectionneurs compétents (par exemple le zoo de la Flèche, qui est un musée vivant qui sait évoluer).
Normalement, le seul sacrifice à faire dans une entreprise est de devoir déléguer à plus compétent que soi.
L’avenir du musée aurait été de trouver un dénicheur de nouveaux investissements rentables. La mairie du village a très tardivement réagi au succès de notre établissement, trop tardivement, l’élan était perdu et une petite commune ne pouvait assumer les dépenses de la moindre exposition ponctuelle. Sablé aurait dû réagir pour son avenir touristique, les moines étaient là depuis cent dix ans, nous vingt. L’ex-ministre avait tranché, et ce n’était d’ailleurs pas non plus un homme d’humour ni de poésie.
Images amusantes, cocasses et anciennes, vêtements de poupées de papier, cartes postales burlesques, cartes à système, vieilles publicités ... pour une éventuelle exposition ...
Pierrot, Jean de la lune, publicité aspirine, belle dame XIXème siècle, publicité biscuits Pernot, couple, homme alité, dessous de verre...
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Maître Kong a dit :
" Si tu choisis l'incinération, sache que ce sera ta dernière cuite...
Tandis qu'enterré, tu auras toujours une chance d'avoir un petit ver dans le nez"
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