Sept ans plus tard, je m’adresse à la nouvelle mairie, où le siège de l’association a été déplacé. Pour avoir festoyé près de mon maire et de sa femme, je sais que ce sont de bons vivants et amoureux de la vie, des Gaulois comme je les aime. Je me risque à demander une subvention pour pérenniser l’œuvre en arrêtant de sacrifier l’humain, et sans qu’il soit nécessaire d’une grande dépense : il suffit de financer un site déjà réalisé « de mille et une pages » et bien référencé sur les moteurs de recherche d’internet :
« Bonjour Nicole,
J’espère que ta bronchite est guérie. Fais attention : pour ma sœur, qui a à peu près ton âge, cela a continué en laryngite (peut-être due à des problèmes de thyroïde qu’elle me cache un peu, qui seraient des conséquences des émissions radioactives de Tchernobyl chez beaucoup de femmes).
Je te joins le solde de l’association reçu hier. Tu remarqueras que j’ai régularisé une erreur de plus de deux cent soixante-dix euros (avec mon propre argent) qui daterait d’avril dans la comptabilité.
J’ajoute les statistiques jusqu’à ce matin. J’attends trois cents visiteurs d’amusantmusee.com le soir de Noël. Ces chiffres sont en progression par rapport à l’an dernier et le site attire les touristes dans la région, même si ce n’est que pour voir la façade... ils sont pourtant prévenus.
Tu sais, ton humour m’a un peu blessé quand tu disais que j’étais une pièce rapportée : je n’ai jamais été sabolien dans le sens où j’aurais apprécié la ville. J’ai même fait les gros titres des journaux parce que j’avais fait la grève pour demander de l’aide à monsieur F., qui n’a même pas bougé le petit doigt et m’a laissé devenir un “grand malade”, atterrir chez les schizophrènes et coûter de l’argent à l’État pendant quatorze mois, mais ma situation lui a été bénéfique, car je n’ai rien coûté à sa mairie ni à sa communauté de communes, qui n’a pas voté les subventions… Bref, j’ai été un bon pigeon. J’ai vécu dans le désordre en Mayenne, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Poitou, Londres (East Ham), Nantes, Loir-et-Cher, Paris (XIIIe et XIe), Seine-Saint-Denis (Saint-Ouen), Indre-et-Loire, Sarthe (Le Mans, sept ans) et n’ai fréquenté qu’un voisin artiste, un handicapé moteur et deux handicapés psychologiques à Juigné en neuf ans sur place. Je me sens plus déraciné qu’autre chose, même pas français. Les Français me font honte pour la majorité, les seuls qui resteraient de mes amis sont morts (physiquement, cinq, dont mon prof d’énergies douces, tué par monsieur M., je pense, qui, lui, est mort de vieillesse).
Donc, tu vois, les natifs de la Flèche sont pour moi des nantis : ma maladie coule de source parce que je suis déraciné. Je n’ai jamais vécu plus de sept ans dans une ville, plutôt en moyenne trois ans, j’ai suivi mes parents, changé de lieux d’études, puis je suis allé là où il y avait du boulot, y compris dans des hôtels, chez les amis ou la famille aussi, ne voulant pas non plus m’enterrer dans un métier sans avenir (j’ai oublié de comptabiliser La Louvière et Charleroi, en Belgique). Maintenant, j’ai l’étiquette “handicapé” à cause de Sablé, qui n’a pas fait ce qu’il faut, des “Fléchois” aussi qui, pour des rivalités de clocher, ne venaient pas au musée, et j’ai une promesse de retraite de trois cent quarante euros. France bien ingrate !
J’aurais la santé et Christiane plus de culture, si La Flèche ne m’assimilait pas, j’irais au Canada. Là, la santé est plus prise au sérieux, mais ce n’est pas moi, maintenant, qui vais vers une ville, je suis trop déçu de devoir les quitter quand je m’y attache : je ne cherche même pas à retenir le nom des rues, ma mémoire s’y refuse, car elle a compris que c’est sans aucun intérêt… pour partir après.
Alors si, à cinquante-trois ans (il y a trois jours), je peux finir non loin de mes parents, ça sera déjà une ambition, et soutenir ma mère, qui a suivi son mari sous traitement parce que lui ne voulait rien lui céder.
Je peux me vanter d’être un des rares qui ne voie pas Sablé et La Flèche comme rivaux. J’espère que cela ne sera pas pris comme une provocation, mais comme un constat qui ne porte pas chance. De toute façon, ma planète, c’est la lune et les chats...
Allez, bisous.
Damien. »
Un Papy et une Mamie de 80 ans vont chez McDo par une soirée
d'hiver.
Le Papy et la Mamie passent à la caisse, paient le repas et
vont s'installer à une table.
Sur le plateau de Papy se trouvent un hamburger, un paquet de
frites et un Coca.
Papy déballe le hamburger et le coupe en 2, il fait la même
chose pour les frites.
Il place une moitié devant sa femme et l'autre moitié devant lui. Il prend une gorgée de Coca et donne ensuite son verre à Mamie qui en fait autant .
L'homme entame sa part de hamburger, frites.
Un jeune qui observe la scène depuis leur arrivée pense qu'ils n'ont pas les
moyens de s'offrir un vrai repas chacun, il s'approche de leur table et un peu
gêné, leur propose de leur offrir un autre repas.
Papy le remercie et lui répond que tout va bien et qu'ils sont habitués à tout
partager.
Puis les gens autour d'eux s'aperçoivent que Mamie n'a encore rien touché et
que de son côté, le mari est presque à la fin de son repas.
Le jeune homme les prie une dernière fois d'accepter.
Cette fois, c'est Mamie qui répond que ce n'est pas nécessaire, qu'ils sont
habitués à tout partager.
A ce moment là, Papy a terminé son repas et s'essuie la bouche.
Le jeune homme dit à Mamie :
Madame, pourquoi ne mangez-vous pas ? Vous dites que vous partagez tout... je ne comprends pas !
Et la dame répond :- J'attends ses dents !!!
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