En tant qu’ami et sans emploi, je suis entré à l’association, pouvant l’aider à aménager le musée pour l’accueil des adultes handicapés.
Mais Pierrot se désocialisait progressivement, tous ses vieux amis s’étant éloignés de lui et lui vivant plutôt la nuit, quand il venait me voir, prenant la route après une douche du soir et un café pour se dynamiser. Je n’ai pas mon permis et du fait de mon handicap, il devait venir me chercher et me ramener après m’avoir reçu. Il m’a dit un jour qu’entre les trajets pour les spectacles et ceux pour me voir, il avait bien usé une voiture. J’ai compris plus tard qu’il en avait usé deux.
Déjà, quand il était à en Belgique, voyant que sa voiture moyen gabarit l’épuisait plus que lui ne l’usait et lui coûtait cher en essence, il est passé au gas-oil avec une turbo diesel sept places qu’il n’avait pas payée cher là-bas. Elle n’était pas large mais longue et roulait bien et vite. Rentré en France, au musée, elle vieillissait cependant ou risquait de coûter cher à l’entretien, avec son turbo, et ne rentrait pas dans le garage. Il l’a revendue sans trop de perte dans la région mancelle, après expertise, pour l’estimer, par un spécialiste, et a pris une petite voiture française d’occasion à un revendeur spécialisé ; il a d’ailleurs fait marcher la garantie avant la date fatidique pour un cardan qui craquait.
Une petite anecdote qu’il m’a racontée, « prouvant l’effet euphorisant de l’antidé-presseur au début » : il a échangé contre le passeport d’un jeune Maghrébin le véhicule français moyen gabarit, trouvant dommage que celui-ci ne serve pas et ne trouvant pas le temps de le vendre. Il l’a prêté à Lille, l’a récupéré à Tours après quelques mois et quelques menaces envers la mère du jeune homme au téléphone. Pour une fois, je dois dire que Pierrot a eu de la chance… de n’avoir eu qu’à nettoyer le siège arrière au shampooing moquette… Passons…
La voiture française, plus petite, après l’avoir conservée quelque temps dans son garage, il l’a revendue dans son village en saison plus creuse, car son père était intéressé par le confort d’une seize-soupapes anglaise d’une tante, confort et sécurité qu’ils n’avaient pas regrettés, surtout sur les longs trajets des spectacles. Moi aussi, cette voiture sièges cuir, je l’ai appréciée, lui, bon chauffeur, roulant avec souplesse.
Cette seize-soupapes était une belle voiture, même si c’était aussi une occasion, et surtout une belle âme car elle n’a fait faux bond à Pierrot qu’après leur tout dernier spectacle, et en plus au dernier coin de la rue du Bataclan, où ils allaient fêter cela. Cela leur a valu un retour à l’hôtel en taxi et un voyage en première classe en train à Sablé-sur-Sarthe offert par son assurance, qui n’avait jamais rien eu à débourser pour Pierrot en vingt-cinq ans de (bonne) conduite.
Voilà quelques aventures de Pierrot qu’il m’a décrites. Il y en a bien d’autres marquantes. Quoi qu’il en soit, si sa retraite avait pu être au kilométrage parcouru, il aurait été moins inquiet.
Acrobate clown. Manque pieds. État d'usage.
Acrobate à bascule. Bon état d'usage.
Acrobate à bascule. Sujet celluloïd 25cm. Très bel état d'usage.
Acrobate à bascule. Sujet celluloïd 43cm. Très bel état d'usage.
Petits acrobates système à élastique et à roue dentée. 31 x 9 cm.
As a friend and also unemployed, I entered into the association and was able to help him organize the museum visits by handicapped adults.
Pierrot slowly became aloof from his former friends who lived all over France. He had trouble making new ones as he lived mostly at night. He would come and see me, hitting the road after an evening shower and an invigorating cup of coffee. I didn’t have a driver’s license and because of my handicap, he had to come and get me, then take me along afterward. He told me one day that between the drives for the shows and those to visit me, he had worn out a car. Later I understood that he had worn out two.
Already when I was in Belgium, he saw that his mid-sized car wore him out more than he wore it out. It cost too much to fuel, so he exchanged it for a turbo diesel that seated seven and was bought for cheap there in Belgium. It was not as big as it was long and drove well and fast. Returning in France, to the museum, it aged nevertheless and risked being expensive to maintain with its turbo engine, and didn’t fit in the garage. He sold it without losing much, in Le Mans area, after an expertise by a specialist, and took a small used French car at a used car dealership. He got a good deal using the warranty for the cracked drive shaft.
Here’s an anecdote he told me that “proved the euphoric effect of the antidepressant in the beginning”. He exchanged the mid-sized car for the passport of a young North African, finding it didn’t serve him enough and he didn’t have time to sell it. He loaned it in Lille, recovered it at Tours several months later after some threats over the phone to the young man’s mother. For once, I can say that Pierrot had some luck… He only had to clean the back seat with carpet shampoo. Let us pass…
The French car was smaller and after it passed some time in his garage, he resold it in his village during tourist season. His father was more interested by the comfort of an English sixteen-valves his aunt owned, and that comfort and security were not regretted, especially during long drives to the shows. I also appreciated that car with leather seats, and it performed expertly.
This sixteen-valves was a beautiful car, even if it was already used. It made a lovely story since it never broke down until after the very last show, and at the last street corner of the Bataclan, where they went to celebrate. That was worth a return to the hotel in a taxi and a first-class train trip to Sablé-sur-Sarthe offered by their insurer, Pierrot who hadn’t had to pay out anything for in 25 years of good driving.
So these are some of Pierrot’s adventures as he described them to me. There were many other remarkable ones. Anyway if his retirement benefit could have been calculated by kilometers driven, he would have worried less.
Como un amigo y desempleado, me uní a la asociación, capaz de ayudar a desarrollar el museo para la recepción de adultos con discapacidades.
Pero Pierrot gradualmente se desconectó socialmente, todos sus viejos amigos se alejaron de él puesto que vivía más bien de noche, cuando vino a verme, se marchó después de una ducha nocturna y un café para animarse. No tengo mi licencia de conducir y debido a mi discapacidad, tuvo que recogerme y traerme de regreso después de recibirme. Me dijo un día que, entre los viajes a los espectáculos y los que me visitaban, había gastado bien un automóvil. Más tarde me di cuenta de que había gastado dos.
Estando en Bélgica, viendo que su automóvil de medianas dimensiones lo agotaba más que otra cosa y era caro en gasolina, cambió a diésel con un turbo diésel de siete asientos que él no había pagado caro por allí. No era ancho pero era largo y rodó bien y rápido. De regreso a Francia, en el museo, el turbo diésel estaba envejeciendo, sin embargo, o era muy probable que fuera costoso de mantener, con su turbo, o no entraria en el garaje. Lo vendió sin mucha pérdida en la región de Le Mans, después de una evaluación experta, para estimarlo, por un especialista, y se llevó un pequeño automóvil francés usado de un revendedor especializado; también ejecutó la garantía antes de la fecha fatídica de un cardan que se iba a romper.
Una pequeña anécdota que me dijo, "demostrando el efecto eufórico del antidepresivo al principio": intercambió contra el pasaporte de un joven del Magreb el modelo de vehículo francés de medianas dimensiones, encontrando lastimoso que no sirva y no hallando el tiempo para venderlo. Lo prestó en Lille, lo recogió en Tours después de unos meses y algunas amenazas a la madre del joven por teléfono. Por una vez, debo decir que Pierrot tuvo suerte ... solo había tenido que limpiar el asiento trasero con champú para alfombras ... Pasemos …
El automóvil francés, más pequeño, después de haberlo guardado algún tiempo en su garaje, lo vendió en su pueblo en baja temporada, porque su padre estaba interesado en la comodidad de una marca inglesa de dieciséis válvulas de su tía, la comodidad y la seguridad no fallaron, especialmente en los viajes largos de los espectáculos. Yo también, los asientos del automóvil de cuero, los aprecié, él, buen conductor, conduciendo con flexibilidad.
Este dieciséis válvulas era un automóvil hermoso, aunque era una oportunidad de segunda mano, y especialmente un alma hermosa porque no le falló a Pierrot sino hasta después de su último show, y otra vez más en la última esquina de la calle de Bataclan, donde iban a celebrar el éxito del show. Esto les obligó a regresar al hotel en taxi y un viaje en tren de primera clase a Sablé-sur-Sarthe, ofrecido por su seguro que nunca había tenido nada que gastar en Pierrot en veinticinco años de (buena) conducta.
Estas son algunas de las aventuras de Pierrot que me describió. Hay muchos otros aspectos destacados. De todos modos, si su retiro hubiera sido por el kilometraje recorrido, él habría estado menos preocupado.
- "Les nouveaux voisins sont tellement amoureux", s'exclame la femme à son mari,
il l'embrasse, la caresse, la prend dans ses bras, pourquoi, ne fais tu pas la même chose ?"
- "Parce que je ne connais pas la voisine"
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